Résumé pour l’écrit
Date de publication
1876, deuxième moitié du XIXe siècle.
Genre
Cette œuvre appartient au genre du roman.
Mouvement
Cette œuvre s’inscrit dans deux mouvements littéraires : le réalisme et le naturalisme. Ce roman appartient au mouvement réaliste parce que son auteur s’attache à dépeindre, le plus fidèlement possible, la réalité. On peut également considérer ce roman comme une œuvre naturaliste en raison de sa méthode d’écriture. Zola effectue un travail journalistique. Il se rend sur le terrain, prend des notes et constitue des carnets de recherches. Ces notes vont lui servir lors de la rédaction de ses romans.
Auteur
Émile Zola (1840-1902) est né à Marseille. À la mort de son père, Émile Zola se rend à Paris afin de soutenir financièrement le reste de sa famille. Il s’installe chez la famille de sa mère, dans les quartiers pauvres de la capitale. Il rate son baccalauréat et se met à travailler. Dans les premiers temps, Émile Zola est commis, c’est-à-dire coursier, pour la librairie Hachette. La librairie se met à développer un pôle publicité et propose à Zola un poste. C’est par le biais de son travail dans la publicité qu’Émile Zola grimpe les échelons et devient journaliste.
Moments-clés
- Description de l’assommoir. Zola s’attache à décrire la population issue des quartiers populaires de Paris. Dans son roman L’Assommoir Zola s’intéresse particulièrement au quartier de la Goutte d’Or, où il a vécu. Il place sa narration autour d’un personnage principal du nom de Gervaise Macquart. Cette dernière, paysanne venue s’installer à Paris, partage sa vie avec Coupeau. Elle est blanchisseuse et son mari couvreur charpentier. Tout deux sont menacés par ce qu’on appelle l’assommoir. L’assommoir est le nom donné à l’alcool, qui « assomme » le consommateur. L’alcool est perçu comme une échappatoire. Zola introduit l’assommoir au début du roman. Gervaise le découvre dans un « troquet » ce qui signifie un café, un bar. L’assommoir se présente sous la forme d’un réservoir de boisson alcoolisée. Elle est terrifiée et fascinée par cette vision, l’assommoir étant à la fois une menace et une promesse de plaisir immédiat.
- La chute de Coupeau. Au travail, Coupeau tombe d’un toit et reste par la suite boiteux. Cela l’empêche de reprendre le travail. Pour se consoler, Coupeau se met à boire. Il devient alcoolique et est interné plusieurs fois à Sainte-Anne, hôpital psychiatrique parisien, appelé à l’époque de Zola « une maison de fous ».
- La mort de Coupeau. Coupeau décède lors d’un de ses séjours à Sainte Anne.
- La mort de Gervaise. Après la chute de Coupeau, Gervaise décide d’ouvrir une blanchisserie pour subvenir aux besoins financiers du foyer. Son établissement prospère, avant de déchoir en raison des nombreuses dettes qui furent accumulées par Coupeau et Auguste Lantier (ancien amant de Gervaise). Gervaise sombre à son tour dans l’alcoolisme. Sa mort est plutôt sordide puisqu’on la retrouve morte sous l’escalier de son immeuble. Personne n’avait remarqué sa disparition et la découverte du corps est due à l’odeur qui s’en dégage. Cet épisode est la fin du roman. Zola dépeint un climat très difficile que l’on peut qualifier de violent. On a reproché à Zola ce climat jugé exagéré.
Thématiques importantes
- Déterminisme social. On peut définir le déterminisme social comme étant le phénomène selon lequel les gens sont conditionnés par le milieu dont ils sont issus. Ce déterminisme s’applique au niveau des comportements et des choix réalisés au cours de la vie. Dans L’Assommoir de Zola, Gervaise est conditionnée en raison du milieu populaire où elle a grandi et en raison de son lieu de vie situé dans les quartiers populaires de Paris. C’est en raison de son milieu social que Gervaise tombe dans l’alcoolisme.
- Morale. On peut se demander après la lecture : qui est fautif ? Est-ce la faute de Gervaise ? Est-ce la faute du milieu dont elle est issue ? Ces questions ont suscité un désaccord chez les lecteurs de l’époque de Zola. Certains ont rejeté ce roman jugé trop noir, sordide et vulgaire.
Citation
« Ce serait faire preuve de courage que de dire la vérité »
Émile Zola désire montrer la réalité sans la masquer ou l’enjoliver.
Bonus
Deux portraits de femmes pouvant évoquer le personnage de Gervaise.
Edgar Degas - La repasseuse
Edgar Degas - Absinthe