Le système immunitaire est l’ensemble des organes du corps qui participent à sa défense, contre tout ce qui peut l’agresser, le mettre en danger et le rendre malade. Il y a deux grands types de défense de l’organisme, qui se complètent. Le premier qui est plus généraliste se manifeste plus rapidement et le deuxième peut intervenir si besoin est.
I. L'immunité innée
Le premier type de défense est un ensemble de mécanismes non spécifiques. On parle aussi de l’innée ou bien parfois, mais moins souvent, d’immunité naturelle. Dans cette immunité innée, le corps se défend contre tout ce qui peut l’attaquer. Il se défend rapidement, en quelques heures (environ 24h) et surtout on l’appelle innée car il n’y a pas besoin d’avoir rencontré au préalable l’agent qui attaque pour que ses mécanismes soient efficaces. Cela se fait de façon spontanée.
Ces mécanismes non spécifiques passent par l’utilisation de barrières physiques qui limitent l’attaque du corps par des agents pathogènes. Cette barrière physique est par exemple notre peau, qui est une barrière relativement imperméable et solide lorsqu’elle n’est pas abimée. Ce sont aussi les muqueuses, à l’intérieur de la bouche par exemple.
Ces mécanismes non spécifiques font aussi intervenir la phagocytose : c'est l’utilisation de certaines cellules de notre corps qui viennent attaquer des agents extérieurs et les manger, les digérer.
Ces mécanismes non spécifiques font intervenir des réactions inflammatoires, par exemple quand on a une plaie qui est rouge, gonflée et chaude. Tout cela se fait de façon innée.
II. L'immunité adaptative
Si le corps en a besoin, des mécanismes spécifiques peuvent aussi être mis en place. Ces mécanismes spécifiques constituent ce qu’on appelle l’immunité adaptative ou bien l’immunité acquise. Ce terme acquis s’oppose à innée, vu précédemment. C’est-à-dire que cela se met en place au contact des agents pathogènes.
Ces mécanismes spécifiques font intervenir des cellules spécialisées du système immunitaire dans la défense et dans la destruction de ce qui nous rend malade, la reconnaissance précise du non soi. Par exemple, une bactérie qui rentre dans notre corps ne fait pas partie de notre corps, elle est reconnue comme étrangère et est attaquée par notre système immunitaire. Cela fait intervenir des cellules sentinelles qui circulent en permanence dans le corps et qui sont capables de repérer une agression. Ces cellules sentinelles effectuent une veille : elles repèrent en permanence ce qui ne va pas dans l’organisme.
Cela fait aussi intervenir la production de cellules et de molécules défensives, par exemples les anticorps qui sont des molécules produites par notre corps pour se défendre contre l’agent pathogène.
Cette immunité spécifique ou adaptative fait intervenir une mémoire immunitaire. C’est-à-dire que lorsqu’il y a eu une maladie et que le corps se défend, il en garder une mémoire. Certaines cellules servent de mémoire, sont présentes et capables de défendre l’organisme de façon plus rapide et plus efficace si le même pathogène attaque le corps. Cette mémoire immunitaire permet donc à l’organisme au fur et à mesure de notre vie de conserver une trace du vécu et de se défendre de façon encore plus efficace.