Les mesures par satellite
Wegener est un scientifique qui a émis la théorie de la dérive des continents. Ce sont en fait des plaques lithosphériques qui se déplacent sur un support, et pas seulement des continents, que Wegener lui-même n’avait pas très bien identifié. En réalité, chacune des plaques qui est le plus souvent mixte (océanique et continentale) se déplace par rapport à ses voisines. On le sait depuis que l’on peut faire des mesures précises par satellite. Le principe de ces mesures est de travailler avec des satellites artificiels, (construits par l’Homme et envoyés dans l’espace à l’aide de fusées), qui se positionnent autour de la Terre et qui restent à une altitude constante. Le système le plus connu de géolocalisation (localiser des points et étudier leur déplacement) est le système GPS. Ce système GPS repose sur l’utilisation de trente satellites à altitude constante autour de la Terre. Les satellites GPS sont entre 10 et 20 000 kilomètres d’altitude au-dessus de nous. Voici un schéma qui représente les mesures réalisées par satellite :
Le principe est de connaître la position exacte d’un point mais aussi la distance qui sépare deux points (ici, deux points continentaux). Les satellites, et notamment les satellites GPS, envoient des signaux à la surface de la Terre. On mesure le temps que met le signal pour aller jusque la balise GPS à la surface et revenir au satellite. En connaissant la vitesse de ces signaux, on peut en déduire la distance qui sépare un satellite de l’ensemble des points vers lesquels il envoie des signaux. En combinant les mesures, on arrive à connaître la distance qui sépare deux points du globe. De cette façon, on est capable de dire si deux points situés sur des continents distincts ont tendance à se rapprocher, à s’éloigner ou à rester à égale distance au fur et à mesure du temps qui passe. Ces mesures satellites peuvent être faites sur une année, sur dix ans ou sur la période que l’on désire.
Exemple de l’éloignement progressif entre la Bretagne (en France) et l’Amérique du Nord
Les mesures satellites ont permis de déterminer que ces deux points s’éloignent d’un peu plus d’1 cm par an. De manière générale, les plaques se déplacent et, si on fait une évaluation sur une dizaine d’années, on se rend compte qu’elles se déplacent à vitesse constante les unes par rapport aux autres. Cela permet de réaliser une carte (ci-dessous) avec les déplacements des plaques les unes par rapport aux autres et la vitesse de ces déplacements.
Ce tableau présente un récapitulatif du mouvement des plaques. Certaines plaques se déplacent, comme par exemple la plaque africaine, mais ont tendance à tourner sur elles-mêmes, et certaines plaques, par exemple celle d’Amérique du Nord, se déplacent vers l’Ouest d’un centimètre par an. Cela confirme ce que l’on disait juste avant entre la Bretagne et l’Amérique du Nord.