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Exercice type bac
Après avoir lu le texte, répondre aux deux questions qui suivent.
Par leur caractère immédiat, il est vrai, des collines, des montagnes, des bois, des vallées, des torrents, des plaines, le soleil, la lune, le ciel étoilé, etc., s'offrent bien comme tels, comme des montagnes, des fleuves ; mais d'abord ces objets ont déjà de l'intérêt en eux-mêmes, en tant que c'est la libre vitalité de la nature qui apparaît en eux, et qui produit une certaine harmonie avec l'âme humaine, comme étant elle-même vivante. En second lieu, les situations particulières des objets portent dans l'âme des dispositions qui correspondent avec celles de la nature. L'homme peut sympathiser avec cette vitalité, avec cette voix qui résonne dans son âme, et par là entrer aussi en union intime avec la nature. De même que les Arcadiens parlaient d'un Pan qui, dans la sombre solitude des bois, jetait l'épouvante et l'effroi, de même la nature, avec ses divers aspects et ses paysages, sa douce sérénité, son calme vaporeux, sa fraîcheur au printemps, sa more immobilité en hiver, son repos du soir, nous offre les situations analogues de l'âme. [...] Cette sympathie profonde est aussi l'objet de la peinture. Aussi, ne devons-nous pas considérer comme son sujet véritable les objets de nature en eux-mêmes, dans leur forme et leur disposition purement extérieures, au point qu'elle soit une simple imitation. Son but est de faire vivement ressortir et rehausser la vitalité de la nature qui perce partout, et la sympathie caractéristique des modes de cette vitalité avec les sentiments particuliers de l'âme humaine dans les paysages représentés. Cette sympathie profonde est le seul côté riche de sentiment, le seul véritablement expressif, par lequel la nature peut être, non seulement prise pour cadre, mais pour objet propre de la peinture.
Hegel, Esthétique, « la peinture », traduction Benard Paris, Livre de poche (1818 1829),