Terminale > Histoire-Géographie > Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945) > Stage - La France dans la Seconde Guerre mondiale
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La France peut difficilement être considérée comme un potentiel vainqueur dans les débuts de la guerre. Dès mai-juin 1940, l’armée française est vaincue par les troupes de la Wehrmacht. Le pays est mal préparé à la guerre.
La France a tout d’abord sous-estimé la menace hitlérienne dans les années 1930, elle a adopté une stratégie militaire inadaptée aux innovations qui ont eu lieu dans l’entre-deux guerres et l’Union sacrée de la Première Guerre mondiale était inexistante. Certains ont dit que la France avait « une guerre de retard » en adoptant une stratégie défensive au lieu d’une stratégie offensive, la Blitzkrieg.
Malgré une résistance courageuse des armées françaises avec 100 000 soldats tués à la fin de l’année 1940, toute la stratégie défensive de la ligne Maginot vole en éclat, le pays s’effondre, le gouvernement et la population quittent Paris dans ce grand mouvement que l’on a appelé « l’exode ».
Le général de Gaulle préconise de continuer la guerre depuis l’Angleterre et en s’appuyant sur les colonies détenues par la France. Le Maréchal Weygand et le Maréchal Pétain considèrent quant à eux qu’il faut terminer le combat et il faut donc engager avec l’Allemagne des pourparlers en vue de conclure l’armistice. Cette position est partagée par la majorité des français malgré une défaite non victorieuse. C’est donc le régime du Maréchal Pétain qui va diriger la France durant ces quatre années d’occupation.
La France est soumise à des conditions d’armistice difficiles, elle est divisée en deux parties, une zone occupée au Nord et une zone libre au Sud. La France conserve formellement le contrôle de ses colonies mais c’est une mince compensation. De plus, elle ne participe pas aux grandes déflagrations qui ravagent l’Europe à partir de 1941, le grand affrontement entre l’URSS et l’Allemagne nazie ou entre les États-Unis et les puissances de l’Axe. La France est à l’extérieur de ce grand déchaînement de guerre.
Le régime de Vichy est avant tout anti-républicain : il se transforme en État français, un régime anti-parlementaire, à partir du 10 juillet 1940. Le régime met en place un premier statut des juifs dès octobre 1940, donc reconnaît une discrimination entre ses citoyens, ce qui est profondément anti-républicain. C’est un régime à la fois réactionnaire, dans sa façon de préconiser le retour aux vieilles traditions nationales antérieures à la République mais c’est aussi un régime modernisateur qui pense la réforme profonde de la France dans l’optique de l’après-guerre.
Dès octobre 1940, le Maréchal Pétain et Pierre Laval pensent qu’il est possible de s’arranger avec l’Allemagne, ce qui est fondé sur un double mauvais calcul : l’idée que l’Allemagne va gagner la guerre et qu’elle traitera bien la France si le pays collabore. Les espoirs de la France seront déçus puisqu’à mesure que la guerre se prolonge et que les difficultés de l’Allemagne grandissent à l’Est, le régime de Vichy se transforme en régime purement collaborateur et dépourvu de moyens d’action.
En 1940, au moment de la défaite, c’est un engagement extrêmement minoritaire, que ce soit celui du général de Gaulle, pratiquement isolé à Londres, ou celui d’un petit groupe de résistants français qui décident de réagir face à l’invasion allemande (sabotage, renseignement, information). Cet engagement dans la Résistance est un engagement contre l’armistice, et les résistants partagent cette idée selon laquelle la guerre peut continuer la guerre. Il s’agit donc plus d’une question de patriotisme que d’une question de tendances politiques.
La Résistance a été unifiée en 1943 sous l’égide de Jean Moulin avec la création du Conseil national de la Résistance (CNR).
La Résistance a-t-elle contribué à faire de la France un vainqueur de la Seconde Guerre mondiale ? En effet, la Résistance a aidé les Alliés en matière d’actions armées ou de renseignements, elle a aussi attiré l’opinion publique au départ plutôt pétainiste et elle a également permis à la France moralement de se retrouver dans le camp des vainqueurs en 1945.
La France a donc eu une position à part pendant la Seconde Guerre mondiale. D’abord parce que ce grand État avait été vaincu dès les débuts de la guerre et ensuite parce que sa division sous l’Occupation a été extrêmement particulière et parce qu’il a fallu faire des choix décisifs qui ont encore une résonance dans les mémoires qu’on entretient de ce second conflit mondial.
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