Une forme de phrase n’est pas une formule que l’on trouve souvent, et pourtant ce sont des phrases qu’on utilise souvent. On les appelle aussi les types facultatifs de phrases pour les différencier des types obligatoires de phrases. Pour rappel, les types obligatoires de phrases sont appelés ainsi parce que pour faire une phrase on est obligé d’utiliser un de ces types de phrases (déclaratif, interrogatif, exclamatif ou injonctif).
Pour les types facultatifs ou formes de phrases, on n’est pas obligé d’y avoir recours et on le laisse à l’appréciation de la personne qui parle, si elle en a besoin ou pas. Elles sont caractérisées aussi par le fait qu’elles n’ont pas d’intonation particulière : pas besoin de monter ou de descendre l’intonation en fin de phrase pour comprendre quelle est la forme de phrase concernée. Par contre, pour pouvoir les distinguer, il faut voir comment les mots sont ordonnés dans la phrase.
I. Phrase passive
On rencontre souvent la phrase passive, c’est celle où l’on inverse l’ordre du sujet et de l’objet.
Exemple : « Le chat mange la souris ». Cette phrase montre un sujet avant le verbe (« le chat ») et un objet après le verbe (« la souris »). Dans une phrase à la voix passive, on met l’objet en premier, à la place du sujet, et le sujet à la place de l’objet, après le verbe. Cela donne : « La souris est mangée par le chat ». Le fait d’inverser ces deux fonctions, le sujet et l’objet, nous oblige à faire des transformations dans la phrase. Par exemple, on rajoute l’auxiliaire « être » conjugué devant le participe passé du verbe. « Mange » devient « est mangée ». On doit aussi rajouter une préposition, dans ce cas « par ».
Il faut faire attention à ne pas confondre une phrase à la forme passive et une phrase au passé composé. Si on conjugue « manger » au passé composé, on a « avoir mangé » et pas « être mangé », ça donne par exemple « j’ai mangé un chat », qui n’est pas pareil que « je suis mangé par un chat ».
II. Phrase négative
La phrase négative est une phrase où l’on rajoute des éléments de négation sur le verbe, c’est le verbe qui est nié. Par exemple, dans « je n’ai pas mangé des chats » on a le « ne » et le « pas » qui encadrent l’auxiliaire « avoir », et donc cela nie toute la vérité de cette phrase. On dit en grammaire que la valeur de vérité est inversée.
III. Phrase emphatique
« Emphatique » vient d’emphase, qui veut dire l’insistance, c’est le fait de porter un accent sur quelque chose. Quand on a une phrase emphatique, on met en valeur un élément qui est souvent le sujet. Il y a deux manières de la formuler. On peut placer le sujet après « c’est » et avant « que », par exemple : « c’est ce chat que je voulais manger ». Donc le « c’est » est en tête de phrase, ensuite on a « ce chat » et après on ajoute le « que » pour dire la suite de la phrase. Dans ce cas, c’est plutôt l’objet qui est mis devant.
On peut aussi formuler ces phrases en plaçant en tête de phrase un sujet et en le rappelant par un pronom. Par exemple : « ce chat, il est appétissant ». Le sujet, « ce chat », est nommé ou rappelé par le pronom personnel « il », qui est aussi sujet de la phrase. On a donc deux manières d’insister sur quelque chose, sur une des informations, en utilisant des formes particulières de phrase.
IV. Phrase impersonnelle
En dernier, on a la phrase impersonnelle, qui se caractérise par le fait qu’on utilise un pronom impersonnel. Ces pronoms impersonnels, « il » ou « on », ne désignent personne en particulier et tout le monde en général. Par exemple, dans « il pleut », on ne sait pas qui est « il », ce n’est pas « le ciel » car on ne peut pas dire « le ciel pleut », et on dit toujours « il pleut ». Ce « il » est un pronom impersonnel. Dans les phrases du type « on ne mangera jamais du chat », le « on » c’est aussi un pronom impersonnel.