Quand on rédige un écrit d’invention ou d’argumentation, on doit imaginer des choses, avoir des idées, mais aussi savoir les formuler de manière correcte et élégante pour espérer la meilleure note possible.
Voici un élément grammatical qui peut aider à améliorer l’expression écrite : les reprises nominales.
Les reprises nominales permettent d’éviter les répétitions. Ce qui caractérise un texte comme étant de qualité, c’est le fait qu’on n’ait peu de répétitions, que les termes soient variés, diversifiés, et ainsi on a une lecture agréable parce que le texte est riche ; malheureusement c’est souvent le même mot qui nous vient à l’esprit. Pour éviter ces répétitions, on peut avoir recours aux reprises nominales.
Elles consistent à reprendre un nom ou un groupe nominal d’une manière nouvelle. Un exemple de nom propre peut être « Michel », ou un nom de ville ou de famille, et un exemple de nom commun peut être « château ». Un groupe nominal, c’est ce nom auquel un ajoute un déterminant, par exemple, « mon père », on a rajouté le déterminant possessif « mon ». Parfois on ajoute un déterminant et puis un adjectif, par exemple, « mon frère ainé », « ainé » étant un adjectif qui qualifie « frère », et on a aussi rajouté le déterminant possessif « mon ».
On peut également avoir comme exemple « château », où on ajoute « un », l’article indéfini, et cela constitue aussi un groupe nominal.
Il y a plusieurs possibilités pour reprendre ce nom ou groupe nominal d’une manière nouvelle :
- En changeant le déterminant. On peut changer le déterminant seulement quand on est face à un groupe nominal. Par exemple, dans « mon frère », on peut substituer le déterminant possessif par un déterminant démonstratif, « ce frère », ce qui fait qu’on aura comme phrase « mon frère aîné est venu me voir, ce frère que je n’avais pas vu depuis longtemps ». Cela permet de redire la même chose sans répéter « mon frère ».
- En utilisant un mot de la même famille que celui sur lequel on veut proposer une variation. Par exemple, pour « père » on va dire « mon paternel », « paternel » étant l’adjectif qui correspond au nom « père », qui est parfois utilisé comme un nom. C’est un registre familier de la langue, mais cela reste un mot de la même famille. Pour un chat on pourrait dire par exemple « félin ».
- En employant un synonyme. Un synonyme est un terme qui a le même sens que celui du départ. Par exemple, pour « un château » on peut dire « cet édifice », ou tout autre mot qui se rapporte à une construction.
- En recourant à une périphrase. Une périphrase signifie qu’on dit en plusieurs mots ce qu’on pourrait dire en un seul mot. « L’homme grâce auquel je suis au monde » est une périphrase, c’est une formule longue qui est là pour remplacer « mon père ». La périphrase ressemble un peu à une devinette : c’est une toute petite proposition ou une mini phrase à travers laquelle on peut deviner un mot qui a été utilisé auparavant.