Si la reconnaissance des diplômes universitaires paraît relativement évidente, cela devient un véritable casse-tête pour les écoles privées de commerce et de management et les écoles d'ingénieurs. Gare au marketing alléchant de certains établissements, toutes les formations ne se valent pas ! Comment s'y retrouver dans la jungle des diplômes: grades, certificats, titres, labels... ? Quels éléments sont à prendre en compte avant de choisir une formation ?
1 - Les diplômes nationaux
Ce sont des diplômes d'État délivrés par un ministère, le plus souvent celui de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
C’est le cas du BAC, du BTS, du DUT, de la licence, du master, du doctorat, du diplôme d’Etat pour devenir médecin, ingénieur, architecte par exemple.
Ils se préparent
- dans des universités : Licence, master, doctorat
- dans des lycées : BTS
- dans des IUT (instituts universitaires de technologie) : DUT
- en écoles spécialisées : Sciences Po, écoles d’ingénieur, écoles de police...
Ces diplômes sont contrôlés et reconnus par l’Etat.
2 - Les diplômes visés
Le visa est le plus haut degré de reconnaissance du ministère de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il est accordé pour une durée de 1 à 6 ans par le ministère à certaines formations.
Il donne au diplôme sa valeur nationale.
- Les diplômes nationaux sont de fait des diplômes visés : BTS, DUT, licence, master…
- Un grand nombre d’écoles de commerce délivrent également des diplômes visés permettant d'accéder par la suite au cycle d'études supérieures LMD (licence, master, doctorat). Pour être sûr que l'école de commerce que vous prospectez détient bien le visa, nous vous recommandons de le vérifier en vous connectant sur le site de la CEFDG (commission d'évaluation des formations et des diplômes de gestion).
- Un diplôme visé permet aussi d'obtenir des équivalences de diplômes étrangers.
4 - Les grades licence, master, doctorat (LMD)
Les grades licence, master, doctorat (LMD) correspondent à des paliers de formation européens. Ils sont toujours liés à un diplôme car c’est l’obtention d’un diplôme qui permet l’obtention d’un grade. En France, ce sont les universités qui délivrent leurs diplômes nationaux avec le grade correspondant (L = licence, M = master, D = doctorat).
De plus en plus d'écoles de commerce et de management délivrent des "Grades Master" dans leur programme Grande école en 5 ans. Comme pour les visas, c'est la CEFDG qui référence les écoles habilitées à délivrer ces grades Master.
Du côté des écoles d'ingénieurs, c'est la CTI (commission des titres d'ingénieur) qui accrédite les écoles d'ingénieurs à délivrer le titre d'ingénieur et le grade de Master.
5 - Les titres certifiés ou titres RNCP
Ces titres sont reconnus par l’Etat et enregistrés au répertoire national de la certification professionnelle. Attention, ce ne sont pas des diplômes !
Cette reconnaissance démontre que les compétences enseignées correspondent aux attentes du monde professionnel. Iil n’existe pas nécessairement d’équivalence entre un titre certifié et un diplôme national ou visé, autrement dit un titre certifié de niveau 2 ne correspond pas forcément à un grade licence. L’enregistrement au RNCP garantit le niveau de la qualification professionnelle mais pas son niveau académique.
Il existe 5 niveaux différents :
Niveau 5 : CAP
Niveau 4 : Bac
Niveau 3 : Bac + 2
Niveau 2 : Bac + 3 / Bac +4
Niveau 1 : Bac + 5 et plus
6 - Les certificats d’école
Les certificats ne sont pas reconnus par l’Etat.
Certaines écoles délivrent ces certificats en leur nom propre ; il ne s’agit en aucun cas de diplômes nationaux. Nous vous conseillons de bien vous renseigner préalablement sur la qualité des formations délivrées ainsi que des débouchés. Ces certificats n’ayant pas d’équivalent avec les diplômes nationaux, la poursuite d’études en sortie de ces écoles ou les réorientations peuvent s’avérer compliquées.
En bref
Il y a pléthore de choix et ce n’est pas facile de faire le tri entre les différents niveaux de reconnaissance des 17000 formations référencées sur Parcoursup. Dans tous les cas, ce qu’il faut retenir c’est que l’absence de reconnaissance n’implique pas nécessairement l’absence de qualité mais que sans diplôme (et donc sans équivalence), votre enfant aura peut-être plus de difficultés à poursuivre ses études sur le long terme.
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