Une lettre peut être personnelle, amoureuse, intime ou administrative, etc. Pour la rédiger, il faut maîtriser un certain nombre de codes et de contraintes.
I. Organisation
Salutation initiale : Exemple : « Chère, Cher X, Cher Monsieur », mais il n’est pas possible d’écrire « Cher Monsieur X. »
Corps du texte : Plusieurs paragraphes entre lesquels on peut passer une ligne, structurer le texte pour distinguer les idées et sentir la progression.
Salutation finale : Formules fixes comme « Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations respectueuses ». La formule s’adapte à la personne, comme « Cher Maître » pour les avocats ou notaires. Ou bien « Bien cordialement », « Cordialement », « Respectueusement », « Bien à vous » etc.
Signature : Nécessaire car il attribue le texte à quelqu’un, de manière juridique.
Bonus : Date et lieu en début de lettre.
II. Énonciation
Qui parle à qui, comment s’expriment les personnes, avec un « je » ou un « nous » de majesté (assez rare, utilisé par les scientifiques par exemple). Le tutoiement ou vouvoiement dépend du type de personne à laquelle on s’adresse.
III. Niveau de langue
Courant ou soutenu, en fonction du destinataire.
IV. Dans le cas d’une lettre fictive : la double énonciation
La double énonciation, souvent utilisée au théâtre, est le rappel d’informations que détient le destinataire de la lettre mais dont a besoin le lecteur pour comprendre. Par exemple, dans les films, un personnage rappelle parfois des informations à un autre personnage dont il n’a en vérité pas besoin, comme dans un film d’espionnage « Monsieur, j’ai eu le rapport X par votre soeur Élisa » : le personnage sait que Élisa est sa soeur, il n’a pas besoin qu’on lui dise, mais l’information est réellement destinée au téléspectateur, pour sa compréhension.