Afin d’étudier le monde du travail dans sa globalité, il faut avoir recours à des catégories bien précises : le travail, l’activité et l’emploi. Ce sont des notions différentes, qu’il faut bien distinguer les unes des autres.
I. Le travail
Le travail désigne les activités humaines physiques ou intellectuelles qui consistent à produire un bien ou un service. On ne considère que le travail qui est créateur de richesses, c’est-à-dire celui qui est légal, déclaré et rémunéré. On ne prend pas en compte le travail domestique comme les tâches que l’on réalise chez soi.
II. L’activité
On distingue l’activité de l’inactivité. Les personnes actives sont celles qui ont un travail ou qui en cherchent un. Les personnes inactives sont celles qui n’ont pas de travail et n’en cherchent pas non plus.
III. L’emploi
Parmi les personnes en activité, on distingue trois situations :
- Les travailleurs salariés qui sont liés par un contrat travail.
- Les travailleurs non salariés comme les indépendants, les auto-entrepreneurs ou les professions libérales.
- Les chômeurs qui ne travaillent pas mais qui cherchent activement un emploi. Généralement, c’est une situation qui est temporaire.
IV. Des chiffres pour comprendre
Selon l’INSEE, en 2016, il y avait en 29,2 millions de personnes activité. Parmi celles-ci, 26,2 millions de personnes étaient en emploi. 90 % étaient des salariés et 10 % des personnes qui travaillaient à leur compte. Enfin, on comptait à peu près 3 millions de chômeurs.
V. Les conséquences de l’évolution de l’emploi
L’évolution de l’emploi transforme les frontières entre ces notions et le clivage paraît beaucoup plus flou.
Par exemple, le statut d’auto-entrepreneur a connu un fort essor. Mis en place en 2008, on en compte à peu près 1,3 million aujourd’hui. Parfois, ceux-ci ne travaillent pas car ils n’ont pas de clients. L’Etat a récemment modifié ce statut et, dans certaines conditions, les auto-entrepreneurs peuvent toucher du chômage.
Pour certaines activités, les auto-entrepreneurs sont liés à d’autres entreprises. C’est le cas d’Uber. En janvier 2019, la Cour d’appel de Paris a estimé, pour la première fois, qu’un de ces travailleurs auto-entrepreneurs était relié à Uber de façon contractuelle, comme si c’était un salarié.
Il y a également des personnes qui cherchent du travail mais qui n’en n’ont pas et qui ne sont pas disponibles dans les 15 jours. Ces personnes ne sont pas considérées comme chômeuses. On appelle cela « le halo du chômage ». C’est le cas par exemple des femmes enceintes ou des personnes qui souhaitent déménager.