Commentaire linéaire (oral de français) : Marivaux, Les Fausses Confidences, Acte I, scène 14, (1737).
Faire le commentaire linéaire du texte suivant avec introduction, plan détaillé et conclusion.
DUBOIS - Son défaut, c'est là. (Il se touche le front.) C'est à la tête que le mal le tient.
ARAMINTE - A la tête ?
DUBOIS - Oui, il est timbré, mais timbré comme cent.
ARAMINTE - Dorante ! il m'a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?
DUBOIS - Quelle preuve ? Il y a six mois qu'il est tombé fou ; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais ; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore. Ôtez cela, c'est un homme incomparable.
ARAMINTE, un peu boudant - Oh bien ! il fera ce qu'il voudra ; mais je ne le garderai pas : on a bien affaire d'un esprit renversé ; et peut-être encore, je gage, pour quelque, objet qui n'en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies…
DUBOIS - Ah ! vous m'excuserez ; pour ce qui est de l'objet, il n'y a rien à dire. Malepeste ! sa folie est de bon goût.
ARAMINTE - N'importe, je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?
DUBOIS - J'ai l'honneur de la voir tous les jours ; c'est vous, Madame.
ARAMINTE - Moi, dis-tu ?